horreur image monde homme société fond femme belle mort mode divers dieu nuit fille femmes pensée livres horreur fantastique pouvoir sorcellerie centerblog center
Rubriques
		               >> Toutes les rubriques <<
		      		   · Histoire (11)
· Paranormal (14)
· Mythologie (24)
· Femmes de legendes (10)
· Littérature (32)
· Spiritisme (36)
· Personnalité spirite (18)
· Sorcelerrie (9)
· Société (16)
· Philosophie (3)
		             
nostradamus ça n est pas dieu 
Par Anonyme, le 14.06.2024
befipotrdjourf gipgjfihsegdto iuhsugtqfwsd0i xrftgyhb n?
Par Anonyme, le 21.09.2021
je viens  d'essayer de partager sur f....... et voila la reponse "votre message ne peut être envoyé car d’autr
Par lamontagneetlart, le 19.09.2021
bonjour, je ne suis pas médium (enfin à ma connaissance lol) mais j'ai vécu il y a quelques années une expérie
Par Anonyme, le 15.09.2021
j’ai communiquer avec zozo par malheur avec une planche ouija au début il se faisait passer pour ma grand mère
Par Anonyme, le 12.07.2021
· le Sanatorium de Dreux
· Phénomène zozo
· les 3 sorcières "Macbeth"
· Anne Bonny, pirate de légende
· 10 mars 1913. Camille Claudel est jetée à l'asile
· Philosophie Bouddhiste
· Pourquoi penser à la mort ?
· Celtes et Gaulois
· Tin Hinan reine-mère fondatrice des hommes bleus
· rencontre avec les Aghoris, secte hindoue cannibale
· Les fameuses prophéties de Nostradamus pour 2015
· Cercle de Vie le Triskel
· Victor Hugo et le Spiritisme
· LE CHAT ET LA SORCELLERIE
· - LA LANCE DE LONGINUS -
	        	  Date de création : 24.06.2013
	        	  
Dernière mise à jour :
		        	 03.01.2025
		        	 
 390 articles
			      
« Commères, trompeuses, simulatrices, libidineuses », telles sont les femmes de tous âges, vues par un homme d'église du XIIIe siècle qui colporte et rapporte les traditions de son temps. Son nom est Etienne de Bourbon.
Ce prédicateur et inquisiteur de I'ordre de Saint Dominique a composé, vers 1270, un recueil d’exempla qui rassemble toutes sortes d'histoires glanées dans les livres des Anciens et des Pères, ou bien plus simplement des bruits, des légendes, des faits divers entendus ou vus dans les paroisses où il se rendait en mission.Le prédicateur redistribuait ces histoires dans des sermons, après les avoir remodelées insidieusement, afin d'en faire des exemples moralisateurs. C'est à cette époque que s'organise un nouveau mouvement de vulgarisation et de normalisation chrétiennes, aux mains des ordres mendiants, qui manient admirablement les rouages psychologiques de la communication de masse. Ce recueil témoigne donc des idées et des conduites des masses de l'époque mais aussi d'un discours répressif sur celles-ci.

Femmes et illusions
Dans ce traité les femmes pèchent essentiellement par orgueil et luxure, qu'elles personnifient dans les enluminures, sur les vitraux et les chapiteaux. On les retrouve dans ce traité, le vieux fond misogyne traditionnel sur la mauvaise langue et la libido des femmes. « La langue des femmes est pire que la menace d'une tempête ». Les femmes ne tiennent pas leur langue, contredisent et querellent impunément leurs maris qui s'empressent de les corriger et de les ridiculiser. C'est à cause de leur sexe que les femmes sont maléfiques, démoniaques et bestiales. La sainte est celle qui oublie son corps de femme. La femme maudite le cultive avec des artifices, comme les perruques, les fards, les biJoux, les souliers à talons, les robes à queue. Les masques séduisants de la femme recouvrent un corps, au fond épouvantable. Le désir immerge I'homme dans un abîme. La femme est un cauchemar où l'homme plonge. Parce qu'elle « masque » et « déforme » alors son corps pour valoriser sa féminité, la femme est diabolique. « C'est faire injure à Dieu que de modifier sa forme naturelle qui est à l’image et à la ressemblance de Dieu ».

Les ornements du visage sont les plus répréhensibles parce qu'ils cachent l'identité de la femme, la rendent méconnaissable, comme celle-ci qui avait une tête de jour, de nuit, d'intérieur et d'extérieur.

Les vieilles femmes qui cherchent à se rajeunir, à récupérer leur féminité, sont les plus diaboliques, les plus trompeuses. C'est à elles que Ies exemples s'attaquent surtout. Ainsi, un jour à Pans, dans une procession, un bourgeois remarque une femme aux cheveux d'or, il se dit que cette fille doit être très belle, et que son mari a bien de la chance ; il se décide a la rejoindre et horreur ! Que voit-il en face de lui ? ... Sa femme qui était vieille et dure et qui avait mis une perruque. Il la traite alors de singe.
Ce n’est qu'un exemple parmi tant d'autres, aussi comiques et méchants, contre les vieilles. L'image de la vieille est encore plus facilement dégoûtante pour Ies hommes ; mais surtout elle renforce la diabolisation de la femme, comme étant Ie comble de la dissemblance.
En effet, le diable joue aussi des apparences : « Il prend les formes et Ies manières de tout Ie monde », des rois, des chevaliers, des paysans, des dames et demoiselles, des saints et de la Vierge. On le surnomme « Mille Artifex ». « Le diable se joue des hommes. Il Ies tentent par I'intermédiaire de la force imaginative ou fantastique, afin de faire apparaître aux hommes les choses et les êtres sous d'autres aspects que les leurs par des métamorphoses ». Le diable déforme, et il est difforme. Comme lui la femme fait illusion, lorsqu'elle se rend dissemblante. Comme elle, le diable tente libidineusement

On voit donc ici qu'entre la femme et le diable se croise un réseau de significations, reliant le corps, l'image, la forme, l'apparence, l'illusion et le phantasme, tout à fait définies par les théologiens. Le mal et la subversion sont du côté de l'imaginaire, d'images imaginées, de corps illusoires
Les monstres n'atteignent pas cette limite, car ils sont naturels, voulus par Dieu, conformes. Les vieilles qui se fardent sont pareilles aux masques des jongleurs, à des « larves ». Suivant le sens antique, elles offrent donc « l'image des morts revenant sous forme de spectres parmi les vivants, pour les tourmenter ». Le terme romain désigne aussi « les masques de théâtre grotesques et les possédés ». Ces deux sens sont passés en langue romane, avec deux connotations supplémentaires de sorcière et vision délirante. On verra l'exemple d'une vieille femme possédée, un strige, dont l'exorcisme consiste a la démasquer... Ce terme de larve clôt le concept de la femme et produit celui de la sorcière.

Femmes et sorcières : les vieilles
. Parce que la « sorcière » déploie les forces de sa parole et celles de son corps, elle existe virtuellement dans toute femme; ceci, dans l'esprit du XIIIe siècle. Toute femme est une sorcière en puissance. C'est une idée épouvantable pour les gens du xiiie siècle qu'a exaltée Michelet. Mais au XIIIe siècle, celle qui sera la « sorcière » n'a pas encore de nom, de profession proprement établis. Identifiée dès la fin du XIVe siècle, et mieux encore par le Malleus Maleficarum de 1484, elle est à partir de là isolée et persécutée. Le phénomène de la sorcellerie n'est pas vu comme aux siècles suivants. L'Inquisition, en effet, poursuit violemment les hérétiques mas non les sorcières et les sacrilèges. Elles sont épargnées par le concile de Valence de 1248. Elles sont mentionnées la première fois dans un manuel d'inquisiteur, celui de Bernard Gui, en 1307. Etienne de Bourbon témoigne de cette tolérance à l'égard de celles qui agissent comme des sorcières ou y croient; il les considère, en général, comme des survivances païennes, des « superstitions » propres au simples, aux rustres et aux femmes. Dans ce recueil d’exempla, on voit juxtaposées l’image folklorique de la « sorcière » et sa négation par la culture savante. Au xiiie siècle, l’Église anéantit ce personnage, non en le tuant – ce qui confirme sa réalité – mais en le déniant comme étant une « illusion diabolique », une « erreur », un « phantasme ». Et c’est là un mode de pensée propre à l’époque.

D’abord comment est-elle désignée ? Quelle femme est-ce et que fait-elle ? Il s’agit le plus souvent d’une femme qualifiée de devine, maléfique, ou douée de sortilèges. Il n’y a pas de terme fixe. Elle correspond en majorité à une vieille femme.
La vieille, par l’intermédiaire du diable ou non, agit ou en mal sur la maternité et le couple, et a mort, à la demande des femmes. Elle intervient donc sur les trois moments biologiques déterminants d’une société, la naissance, l’amour, la mort. Elle opère le plus souvent sur la sexualité, alors qu’elle-même en est dépossédée par sa vieillesse ; elle a donc besoin d’une relais : le diable ; et pour cela, qu’elle soit utile et maléfique, elle est dénoncée. Ces vieilles exercent une contre-pouvoir et pratiquent une contre-culture, à base physique et gestuelle, rivalisant avec les prêtres qui règlent autrement les mêmes besoins, les mêmes désirs et les mêmes peurs. Il y a deux façons de réagir, adoptées par Etienne de Bourbon, qui reviennent toujours à nier. Ou, comme ci-dessus, démontrer que c’est le diable qui agit subversivement et épouvantablement. Ou prouver soit par des arguments bassement matériels parfois ou hautement psychologiques et théologiques que les pouvoirs de la vieille sont nuls, tenant à des supercheries ou des illusions.

Les théologiens médiévaux, Saint Augustin, les rédacteurs du Canon Episcopi, Saint Thomas s’interrogent constamment sur les phénomènes illusoires et réalistes, engendrés par le Diable, « avec la permission de Dieu » ; ils divergent entre les deux solutions. Le Malleus Maleficarum de 1484, à l’encontre du Canon Episcopi, certifiera la réalité du pouvoir de métamorphose des sorcières
Bonjour Rollon, eh oui, on a toujours trouvé tous les vices!!! :)http://lemanoirdessecrets.centerblog.net
Ecrire un commentaire